« Sans un bruit » : John Krasinski, roi du silence.

L’horreur enchaîne ses cartons dans le cinéma américain ! Le succès outre-atlantique de Hérédité aura prouvé que l’horreur arty a définitivement sa place au box-office. Mais il ne faut pas toutefois pas oublier une part de l’épouvante plus mainstream qui aura su retrouver ses lettres de noblesses grâce à la formule Jason Blum et ses films fonctionnant par le high-concept. Entre économie modeste et liberté d’écriture, c’est au tour de Michael Bay de reprendre cette formule en confiant les caméras à son ami John Krasinski pour Sans un bruit, remarquable leçon de mise-en-scène sur fond de récit familial apocalyptique. Lire la suite

[Critique] « Hérédité » de Ari Aster

 

Des névroses familiales racontées à travers une maison de poupée gigantesque : On est pas dans le prochain film de Wes Anderson mais bel et bien dans un film d’épouvante. Nouvelle production A24, Hérédité a traîné avant sa sortie une réputation de pur film-choc depuis sa première projection publique au dernier Festival de Sundance. Evoqué comme le film le plus effrayant depuis L’exorciste de Friedkin, le premier long-métrage d’Ari Aster marque comme un puissant coup de poing pris en pleine figure.  Lire la suite

[Critique] – « Ocean’s 8 » de Gary Ross

Un film de la franchise Ocean’s se déroule toujours de la même manière : Grâce à un plan sur-mesure, on sait déjà que tout se déroulera sans grande difficulté et pourtant, certaines choses arrivent toujours à surprendre et à nous captiver tout du long. De plus, si on y ajoute l’élégance de l’image Soderbergh, difficile de ne pas succomber. Plus d’une dizaine d’année après un dernier volet en demi-teinte mais toujours sympathique en compagnie d’Al Pacino, la famille Ocean est déclinée dans un spin-off réussi avec un casting féminin d’une grande classe sous la caméra de Gary Ross. Lire la suite

« Jurrasic World » : La fin de « Nostalgic Park » ?

Dans le second volet de la phase Jurrasic World, la direction que semble prendre la franchise était inévitable : Après avoir été modifié et copié éternellement, il était temps que le monde créé par Steven Spielberg et Michael Crichton prenne fin dans une apocalypse morbide. Colin Tremorrow y dénonçait la surenchère commerciale avec une imagerie générique dans le premier volet, Juan Antonio Bayona amène ici son talent d’auteur pour un second volet où règne la destruction absolue. Lire la suite

[Critique] – « Budapest » de Xavier Gens

Il y avait de quoi être effrayé sur le papier : Une énième comédie populaire française à grand budget où une bande de potes masculins compte faire les 400 Coups dans un pays étranger. La peur de retrouver une compilation des pires blagues discriminantes était bien là et si Xavier Gens commence son film de la sorte, c’est pour mieux nous surprendre avec une comédie assez amère sur l’adulescence. Lire la suite

[Critique] – « L’homme qui tua Don Quichotte » – Terry Gilliam

Ce fût l’un des rêves les plus fous de l’histoire du cinéma. Le Don Quichotte de Terry Gilliam, un film qui a suscité fantasmes, passions, déboires et documentaires de la part du réalisateur et de (très) nombreux cinéphiles. Vingt-cinq ans après le début du projet, L’homme qui tua Don Quichotte sort sur nos écrans et a clôturé avec le Festival de Cannes. Ce que l’on peut dire du résultat final, c’est qu’il aurait peut-être fallu écouter Paolo Branco au vue de l’atrocité jetée à l’écran… Lire la suite

[Cannes 2018] – « Plaire, aimer et courir vite » de Christophe Honoré.

Après s’être prêté au jeu du conte pour enfants dans Les Malheurs de Sophie il y a deux ans, Christophe Honoré renoue avec les histoires d’amours tragiques dans Plaire, aimer et courir vite. Projeté en Compétition Officielle au Festival de Cannes cette année, nous sommes sûrs d’une chose : Le film a déjà remporté la Palme de notre cœur. Lire la suite

[Cannes 2018] – « Everybody Knows » d’Asghar Farhadi.

Parce que Everybody knows, ce n’est pas qu’une chanson curieusement si entraînante chantée par la voix de Leonard Cohen, c’est aussi la toute nouvelle tragédie signée Asghar Farhadi ouvrant le 71ème Festival de Cannes. Transportant sa caméra jusqu’en Espagne, le réalisateur iranien se retrouve avec un casting ibérique de luxe : Pénélope Cruz, Javier Bardem et Ricardo Darin, rien que ça ! Est-ce que le changement de paysage conserve néanmoins la force du cinéaste à observer la société entourant sa caméra ? S’il s’avère qu’elle s’est amoindrie, le réalisateur sait toujours se montrer implacable en terme de narration. Lire la suite

[Séries Mania] – Ad Vitam : On a vu les deux premiers épisodes de la série-événement de Thomas Cailley.

Grand événement pour les cinéphiles au Festival Series Mania jeudi dernier avec le retour du cinéaste Thomas Cailley, après le succès des Combattants il y a quatre ans, pour un projet d’une autre envergure : Ad Vitam, série d’anticipation produite par Arte traitant de la question du transhumanisme. Pour cet événement, on a pu assister à la projection des deux premiers épisodes très prometteurs. Lire la suite